[COUR DE RECRE DE L'ACADEMIE: Ned joue seul dans son coin, lançant une balle contre un arbre]
Narrateur: À cet instant précis, dans la ville de North Thrush, le jeune Ned était...seul. Incapable de se faire des amis à l'école pour garçon de Longburrow, il se retrouvait souvent à jouer seul, avec rien d'autre que les souvenirs des jours heureux pour lui tenir compagnie. Ce que le jeune Ned n'avait pas réalisé, c'est qu'au delà du pré, et sous le même ciel orange, quelqu'un qu'il aimait pensait à lui. [Ned rate l'arbre et la balle rebondit plus loin dans un champs]
[ANCIENNE MAISON DE NED: Il y a un panneau "A vendre" devant la maison qui semble abandonnée, Digby est allongé sur la pelouse]
Narrateur: Son chien, Digby. En fait, trois jours auparavant, Digby avait pris une décision. Las de sa propre solitude après son retour à Coeur d'Coeurs, et sentant la tristesse de son maître, [Digby se lève et sort dans la rue] Digby se mit en route. Incertain quant à son exacte destination, il se lança dans l'inconnu, avec son seul coeur pour le guider. Malgré de nombreuses distractions, Digby était déterminé à trouver le jeune Ned, le garçon qui lui avait donné une seconde vie... et qui était son meilleur ami.
[COUR DE RECRE DE L'ACADEMIE: Ned cherche sa balle et aperçoit Digby courant vers lui, la balle à la gueule; Ned sourit et court vers lui]
Narrateur: En faisant cela, Digby prouva que l'amour surpassait tous les obstacles. La réunion devint cependant amère, quand ils se rappelèrent les restrictions de leur amitié. Ils ne pouvaient se toucher... où Digby mourrait. [Ils s'arrêtent tous les deux et se regardent, heureux; Digby lâche la balle. Ned ramasse un bâton et caresse Digby avec, puis lance la balle en l'air] C'était quand même suffisant. Ce jour là, Digby jura qu'il ne serait jamais plus séparé de son maître.
[PIE HOLE: Digby attrape une balle, pendant que son maître jette un oeil dans la cuisine et sourit en voyant Chuck]
Narrateur: Le pâtissier ne souhaitait pas être séparé de Chuck, qui, à son tour, ne souhaitait pas être séparée de ses tantes, Lily et Vivian, sans cesse mises au défi par leurs phobies sociales. Au nez et à la barbe du pâtissier, Chuck cuisinait secrètement pour ses tantes des tartes aux vertus homéopatiques exaltantes, espérant qu'une part par jour soulagerait naturellement leurs esprits.[Chuck place la tarte dans le four au moment où Ned entre dans la cuisine; il a des boutons d'insectes sur le visage qu'il essaye de couvrir avec sa main]
Ned: Tu es déjà levée...
Chuck: Je n'arrivais pas à dormir.
Ned: Mauvais matelas ?
Chuck: Mauvais rêves. Ils sont bien plus présents qu'avant ma mort. N'est-ce pas intéressant ? Juste une de ces... petites choses. Qu'est-ce que c'est ?
Ned: J'ai... été mordu.
Chuck: Ce sont des piqûres d'abeille. Comment peux-tu en avoir tant ? Et après qu'elles t'aient attaqué ? Elles meurent en principe.
Ned: Pas avec moi. Elles me piquent, meurent, et s'envolent à nouveau, et d'autres abeilles meurent.
Chuck: Tu crois que leur miel a un goût différent, parce qu'elles sont mortes ? Ce serait pas intéressant ? Juste... une de ces petites choses.
Ned: Je veux te montrer quelque chose.
[TOIT: Ned emmène Chuck sur le toit de l'immeuble, où se trouvent une douzaine de rûches]
Chuck: Des abeilles !
Ned: Tes abeilles.
Chuck: Mes abeilles ? Tu veux dire...
Ned: Non, pas celles-là... De nouvelles abeilles. Techniquement, toujours tes abeilles, juste pas celles que tu connaissais. Mais je suis sûr qu'elles sont aussi gentilles.
Chuck: Tu te rends compte que garder des abeilles dans l'enceinte de la ville est complètement illégal ?
Ned: Et je suis presque sûr de m'en ficher.
Chuck: Dans ce cas, on est deux. On peut planter des fleurs sauvages sur les toits et devenir des pionniers païens de l'apiculture urbaine ! Merci. Merci. Merci. Si je pouvais te prendre dans mes bras, je sais que je peux pas, mais... sache juste que je le voudrais.
Ned: Je le sais.
Narrateur: Alors que Chuck songeait à son futur en tant que pionnière païenne de l'apiculture urbaine...
[PIE HOLE: Olive se bat avec la porte verrouillée]
Narrateur: ...Olive Snook songeait au fait que l'homme qu'elle aimait semblait être amoureux d'une autre. Son affection pour le pâtissier n'avait pas changée, malgré la concurrence d'une fille morte, qui n'était pas morte. [Digby déverouille la porte avec ses pattes; Olive ouvre la porte et sourit]
Olive: J'ignorais que tu pouvais faire ça.
Narrateur: Au contraire, la determination d'Olive n'avait qu'augmenté quand elle avait réalisé que Chuck devait en fait être morte.
[Ned et Chuck entrent par la porte de derrière]
Narrateur: Olive supposait que Chuck avait feint sa mort. Elle garderait son secret pour l'instant, tout comme Chuck garderait le sien.
Ned: Il y a une tarte dans mon four. [la sort]
Chuck, mentant: C'est la mienne, je m'entraînais.
Ned: Ça sent le fromage. C'est une quiche ?
Chuck: J'ai ajouté du gouda dans la pâte, fourrée à la pomme. Je me suis dit que j'essaierais ça.
Olive: Tu sais ce qui serait délicieux ? De la poire avec une pâte au gruyère. Je parie que ce serait très bon.
Chuck: Oui, sûrement.
Narrateur: Sans que Chuck s'en doute, Olive savait que le gruyère avec la poire était délicieux... [Chuck donne la boîte à tarte pour les tantes au livreur]
Chuck: Merci. [Olive prend la boîte à tartes en secret]
Narrateur: ... parce qu'elle avait secrètement livré la première tarte aux vertus exaltantes aux tantes Lily et Vivian, tout comme elle livrerait celle-là... [Bam!] Mais pas avant... qu'une collision ait lieu.
[DEVANT LE PIE HOLE: Olive court dehors pour voir qu'un oiseau s'est écrasé dans une fenêtre, suivit par Ned]
Olive, tenant l'oiseau: Je pense qu'elle est morte ! Tu peux sentir le pouls ?
Ned: Je ne... prends pas le pouls.
Olive: Ils sentent comme ça. Viens ici. [attrape la maine de Ned (à son horreur) et la place sur sa poitrîne imitant des battements de coeur] Pump, pump ... pump, pump ...pump, pump. [Emerson et Chuck sortent; Ned retire sa main rapidement d'un air coupable]
Emerson: C'est un oiseau mort ? Pourquoi vous touchez ça ? Jetez-le. C'est infesté de maladies, et vous servez à manger.
Olive: Ne soyez pas si dramatique. En plus, il n'a pas l'air malade.
Emerson: C'est mort, et c'est un oiseau. C'est malade. [Emerson pousse l'oiseau contre Ned; l'oiseau revient à la vie]
Olive: C'est un oiseau miraculé ! Il est miraculé, pas malade.
Ned: Je devrais peut-être le prendre.
Chuck: [l'arrêtant] Vraiment, il le faut ? Elle a déjà beaucoup souffert. Elle a l'air vraiment heureuse d'être ici.
Narrateur: Ayant ramené une chose morte à la vie le pâtissier tremblait en pensant à qui, ou quoi, paierait pour cette vie, de la sienne. [Ned remarque un écurueil sur le trottoir, pendant qu'Emerson regarde sa montre; Digby les observe au travers de la fenêtre]
Chuck: Comment a-t-elle perdu son aile ?
Olive: Elle ne semble pas souffrir.
Ned: Elle ne souffre... sûrement pas. Mais je suis pas un oiseau.
Chuck: Un pigeon.
Ned: Un pigeon. Je marchais comme un pigeon* étant jeune, mais rien que des chaussures orthopédiques ne puisse résoudre.
Emerson: [prend Ned à part] Quel est le prix pour la vie d'un oiseau ? Si c'est autant ou plus que la mienne, je dois retourner dans ma voiture.
Ned: Je suis plus inquiet pour cet écureuil.[regarde sa montre et essaye d'éloigner l'écurueil]
Olive, s'adressant au pigeon: Ne t'inquiète pas. Je sais exactement quoi faire de toi. J'ai rencontré dernièrement un couple d'amoureux des oiseaux. Je vais les consulter.
Narrateur: Olive faisait allusion aux tantes Lily et Vivian.
Chuck: Vraiment ? J'en ai aussi connu dans le temps.
Narrateur: Chuck faisait aussi allusion aux tantes Lily et Vivian.
Olive: Dans le temps ? Sont-ils morts ?
Chuck: Il y a eu une mort.
Olive: Quel dommage...
Narrateur: Elles étaient tellement occupées à faire des allusions, qu'elles ne s'aperçurent pas que 60 secondes étaient passées. Le pâtissier ne pouvait, lui, se permettre un tel luxe. [un corbeau tombe par terre, mort]
Ned: Il pleut des oiseaux morts ! [au-dessus de leurs têtes, un avion passe en faisant beaucoup de bruit, ils lèvent tous la tête]
Olive: Qu'est-ce qu'il se passe là-haut ? [un avion s'écrase dans un immeuble]
Narrateur: Voilà ce qu'il se passait là-haut... Un avion d'épandage fou s'était écrasé la tête la première dans la baie vitrée d'un luxueux appartement, tuant le pilote sur le coup. Son corps fût catapulté hors du cockpit dans le salon d'un certain Conrad Fitch.
[APPARTEMENT DE CONRAD FITCH: Ned, Chuck et Emerson entre alors qu'une équipe d'urgence emmène le corps du pilote. Le propriétaire de l'appartement, Conrad Fitch, se tient au milieu des débrits, abasourdi]
Chuck: Ce n'est... Ce n'est pas du racolage ? Je demande sans juger du tout.
Emerson: Si tu demandes sans juger, alors, oui, ç'en est. Cherchons des morts.
Ned: Ce n'est pas ce qu'on fait.
Emerson: Toi, tu réveilles les morts. Moi, je trouve des morts pour que tu les réveilles. Oh ! En voilà un.
Chuck: Pourquoi ne serait-on pas de simples citoyens soucieux des autres ?
Emerson: Parce que Big Daddy a besoin d'affaires fraîches.
Ned: Avoir un cadavre ne veut pas dire que tu vas être payé.
Emerson: Avoir de la vodka dans mon frigo ne veut pas dire que je dois la boire. Attends, en fait, si.
Chuck: Il n'a pas tort. Le crash d'un avion sur une tour peut entraîner une procédure civile, une procédure pénale, des dommages et intérêts...
Narrateur: Chuck s'était trouvé une passion pour le droit en étant bénévole comme jury à domicile pour un juge paraplégique. [FLASHBACK: Chuck est dans le salon de ses tantes, en pyjama; elle parle au téléphone]
Chuck: Nous, le jury déclarons l'accusé coupable.
[APPARTEMENT: alors que les paramédics emmènent le corps, Chuck se pousse pour les laisser passer mais se prend les pieds dans les débris et commence à tomber]
Narrateur: Ne pouvant rattraper Chuck dans sa chute, le pâtissier dû reculer, permettant ainsi à un autre homme de la rattraper. [Ned recule rapidement pour éviter de la toucher et le propriétaire de l'appartement la rattrape]
Chuck: Merci.
Conrad Fitch: Excusez le désordre. La bonne vient demain. Je devrais peut-être l'annuler.
Chuck: Vous vivez ici ?
Conrad: Jusqu'à présent.
Ned: Pouvez-vous la lâcher, s'il vous plaît ? [Chuck remarque une collection d'asiettes accrochée au mur]
Chuck: Au moins votre collection d'assiettes en porcelaine a survécu. [les assiettes s'écrasent par terre]
Conrad: C'était des Franklin Mint.*
Chuck: Je suis désolée.
Ned: Non, ça va. Ça va aller. J'avais besoin de simplifier ma vie, de toutes façon.
Narrateur: Le coeur de Chuck s'emballa pour l'homme avec un avion dans son salon, bien que le pâtissier ne désirait son coeur que pour lui seul. Tout à coup, racoler ne semblait pas être une si mauvaise idée.
Ned: Ahem! L'ambulance s'en va.
Chuck: Vas-y, toi. Je reste ici, pour voir si je peux aider.
Ned: Je suis sûr que ça va. Statistiquement, ça ne peut que s'améliorer. Par contre, le pilote mort a sûrement plein de derniers voeux.
Emerson: Des regrets tu veux dire...
Chuck: Tu n'as pas besoin de moi pour ça.
Emerson: Là, elle a raison.
Ned: Mais...
Emerson: Ne discute pas avec la dame. On a un cadavre à qui parler. [Il part avec Ned. MONTAGE: on peut lire sur le dossier posé sur le bureau d'un agent de l'assurance: "Assurance d'aviation des aviateurs, détails du contrat, police d'assurance à $500k, bénéficiaire Rebecca Caden"]
Narrateur: Voici les faits... Un certain Bradan Caden, pilote d'avion agricole, était âgé de 53 ans, 21 semaines, 5 jours, 6 heures et 19 minutes, quand son avion entra en collision avec la baie vitrée d'un luxueux appartement. 17 minutes après la collision, les agents d'assurance de M. Caden avait déjà rejeté la demande d'indemnisation sur son assurance vie avant même que cette demande ne soit faite. [l'agent tamponne "SUICIDE" sur le dossier]
[COULOIR DE LA MORGUE: Emerson et Ned marchent vers le bureau de légiste. Ned est toujours bloqué sur l'incident avec Chuck]
Ned: Tu as vu comment il lui est rentré dedans ?
Emerson: Ouais, et alors ?
Ned: Moi, je suis pas un dragueur.
Emerson: C'était un peu m'as-tu-vu.
Ned: Carrément même. Un toit rempli d'abeilles n'est rien comparé à celui pouvant la rattraper. [distrait] Je ne le peux pas la rattraper !
Emerson: Ni lui sucer les orteils. Certaines femmes aiment ça.
Narrateur: La femme de Bradan Caden, Becky, pensait que son mari n'était pas sucidaire et était, en fait, un homme heureux.
[BUREAU DU LEGISTE: Becky Caden, nouvellement veuve, est en train de parler au légiste]
Becky Caden: C'était un homme heureux. Ces assureurs, ils font des suppositions sur les états d'âmes des gens.
Légiste: On ne devrait jamais supposer. [la porte s'ouvre; Emerson et Ned entrent]
Emerson: Un assureur ne sait rien de l'état d'esprit d'un défunt. Ils ne connaissaient pas le défunt. Vous, si. Excusez-moi. J'ai entendu votre conversation par accident. Je crois pouvoir vous aider.
Légiste: Je peux te parler ? [emmène Emerson dehors et ferme la porte] Pourquoi déranges-tu cette pauvre femme ? Toi et ce blanc bec vous préparez un coup tordu ? Je ne sais pas quoi, mais vous êtes tordus.
Emerson: Je ne suis qu'un simple citoyen soucieux des autres.
Légiste: Tu fais de l'oseille, citoyen soucieux ?
Emerson: De quoi joindre les deux bouts.
Légiste: Bien... Si les mouches se posent sur moi, elles payent le loyer.
Ned: Excusez-moi. Je... vais juste. [dans la morgue, Ned ouvre le tiroir contenant le corps de Braden Caden: des tessons de verre sont enfoncés dans son visage. Ned démarre sa montre et touche sa poitrine]
Ned: Salut.
Braden Caden: T'es celui qui a sauté sur mon avion ?
Ned: Non. On a sauté sur votre avion ?
Braden: J'ai été attaqué.
Ned: C'est pour ça que votre avion s'est écrasé ?
Braden: Oh, oui, monsieur.
Ned: M. Caden...
Braden: Je pulvérisais le soja, ou je m'apprêtais à le faire, quand un dément en combinaison de prisonnier est monté à bord.
Ned: Le dément était à bord lors du crash ? Mais vous étiez le seul dément... défunt... qu'ils ont trouvé.
Braden: Alors le dément n'est pas mort. Le veinard. [à la fin de la minute, Ned le touche alors que le légiste, Mme Caden et Emerson arrivent]
Légiste: C'est quoi ce bordel ?
Ned: L'avion a été attaqué.
Légiste: Comment vous avez appris ça ?
Ned: L'ADN... plus ou moins...
Narrateur: Olive Snook arriva à Coeur d'Coeurs, une cage dorée abritant l'oiseau à une aile dans une main, et une tarte dans l'autre bien décidée à révéler que Charlotte Charles aussi appelée "Chuck", simulait sa mort.
[SALON DES CHARLES: Lily est en train d'examiner le pigeon avec une loupe alors que Vivian et Olive l'observe par-dessus son épaule]
Tante Lily: C'est un pigeon voyageur.
Olive: Porteur de maladies ou de messages ?
Tante Lily: Les deux. [elle retire un petit tube accroché à sa patte]
Tante Vivian: Un oiseau à potins. Comme c'est excitant ! [elle tend la main pour prendre le mot mais Lily l'écarte]
Tante Lily: Est-ce que tu ouvres le courrier des gens ?
Olive: Qui sont ces gens et à quel point est-ce difficile à ouvrir ?
Tante Vivian: [elle laisse échapper un petit rire mais s'arrête immédiatement] Je ne sais pas d'où c'est venu.
Tante Lily: Qu'est-ce qui te prend ?
Tante Vivian: Qu'est-ce qui te prend ?
Narrateur: Ce qu'elles avaient pris, c'est de la tarte homéopathique de leur nièce. Comme avec les antidépresseurs, l'humeur était légèrement changeante au début. [Olive fait des signes au pigeon]
Olive: Vous pensez pouvoir la soigner ?
Tante Lily: Elle va juste sortir et se blesser à nouveau.
Tante Vivian: Les coyotes vont se régaler avec elle.
Olive: Son destin était de voler. Elle doit accomplir sa destinée et délivrer ce message. "L'oiseau piégé dans son étroite cage peut rarement voir à travers les barreaux de sa rage." [Olive ouvre les rideaux théâtralement, puis tousse à cause de la poussière remuée par les rideaux]
Tante Vivian: Ça ne ferait pas de mal d'essayer.
Olive: Voilà le bon esprit ! Et dès que Pidge sera guérie, on pourra célébrer ça en allant faire un tour au Pie Hole. C'est un chouette endroit avec plein de gens intéressants. Vous pourriez y rencontrer quelqu'un par hasard...
Narrateur: De la sorte, Olive Snooke venait de mettre son plan à éxécution.
Tante Lily: Pourquoi on sortirait pour une tarte alors que vous venez d'en amener une ?
Olive: Je trouverai une raison.
Narrateur: Pendant qu'Olive Snooke songeait à un moyen de sortir Lily et Vivian de leur routine, le pâtissier songeait aux pires scénarios.
[APPARTMENT DE CONRAD FITCH : Ned et Emerson passent sous le ruban de la police et entrent]
Narrateur: Non seulement pour le pirate de l'air, que Becky Caden lui avait demandé de retrouver, mais pour Chuck et cet homme la portant comme le pâtissier ne pourrait jamais.
Ned: Il ne sont pas là. C'est mauvais signe.
Emerson: Ils sont peut-être allés se balader.
Ned: Ça n'arrangerait rien.
Emerson: Qu'est-ce qui serait pire... Qu'ils soient enfermés dans le coffre d'un pirate de l'air, ou sirotant des Mimosas dans une chambre d'hôtel ?
Ned: Je n'aime aucun des deux scénarios, c'est quoi cette odeur ?
Emerson: Je pensais à ton eau de cologne.
Ned: Qui pourrait mettre un truc pareil ?
Emerson: Moi, j'en mets ! [Ned remarque deux mugs posés au-dessus d'un coffre servant de table basse]
Ned: Regarde. Ils ont pris un café. Il y'a quelque chose là-dedans. [Ned ouvre le coffre et découvre le corps d'un homme; Ned et Emerson reculent d'horreur] C'est le pirate de l'air ?
Emerson: Quel genre de stupide pirate de l'air se cache lui-même dans un coffre de salon ? [Ned touche le corps et démarre sa montre, pendant que le pauvre homme s'étire du coffre]
Vrai Conrad Fitch: Fichu rhumatisme. Je me sens si à l'étroit, comme si j'étais coincé dans un coffre.
Ned: C'est le cas.
Vrai Conrad Fitch: C'est irrespecteux de contredire un vieil homme.
Ned: Vous avez attaqué cet avion ?
Vrai Conrad Fitch: Quel avion ? Par les feux de l'enfer. Cet avion a atterri dans mon appart.
Ned: C'est votre appartement ?
Vrai Conrad Fitch: Je viens de dire quoi ? J'étais là, à déguster mes pruneaux quotidiens, et la poudre de psyllium*, espérant que ça allait marcher. Et soudain, j'ai vu ce truc volant vers moi.
Emerson: Si c'est votre appartement, qui est Conrad alors ?
Vrai Conrad Fitch: Mais enfin... Vous êtes la brigade des idiots ? [pointe du doigt le nom inscrit sur sa tenue "Conrad"] Coucou!
Ned: Oh...[Ned touche le vrai Conrad; les deux hommes se posent de questions sur le jeune homme qu'ils ont rencontré un peu plus tôt...]
[PIE HOLE: Chuck et le Faux Conrad entrent]
Chuck: Vous aimez la tarte ?
Faux Conrad: Ce serait criminel de ne pas l'aimer. Tout ce que je suis, tout ce que j'étais, tout ce qui faisait de moi la personne que je suis, était dans cet appartement. Je dois repartir de zéro.
Chuck: J'ai déjà tout perdu une fois. Et vous savez quoi ?
Faux Conrad: Un avion a atterri dans votre salon ?
Chuck: Non.
Faux Conrad: Un incendie volontaire ?
Chuck: Autre chose, mais j'ai ressenti un étrange frisson de plaisir à cette idée.
Faux Conrad: D'avoir de nouvelles affaires ?
Chuck: De laisser tomber tout ce que je n'aimais pas de moi, et garder tout ce que j'aimais.
Faux Conrad: Je viens juste de vous rencontrer, mais je n'imagine pas quelque chose de vous qu'on ne puisse pas aimer. [il prend sa main et Chuck fixe sa main du regard]
Narrateur: La première pensée de Chuck fut de vite enlever sa main. La seconde fut que c'était agréable... que quelqu'un lui tienne la main.
Faux Conrad: [remarque son incomfort et retire sa main] Pardon. C'était votre petit ami tout à l'heure, celui qui a reculé pour vous laisser tomber ?
Chuck: Il ne m'a pas laissée tomber. On dirait pas, mais c'était un geste d'affection.
Narrateur: Si seulement c'était la main du pâtissier.
Chuck: Je peux vous demander une faveur ? Vous pourriez tenir ma main, juste un moment, mais sans rien dire ? Je vais fermer les yeux.
Faux Conrad: D'accord. [MONTAGE: Chuck ferme ses yeux et les rouvre pour voir Ned. Il porte des les mêmes vêtements que le Faux Conrad]
Narrateur: Alors Chuck tenait la main du pâtissier... mais seulement par substitution. [Faux Conrad s'éclaircit la gorge et Chuck ouvre ses yeux. Soudain, on entend un bang! contre la fenêtre: Ned est dehors, les deux mains contre la vitre, attéré] C'était le substitut qui inquiétait le pâtissier.
Faux Conrad: Je vais aux toilettes. [il s'éloigne rapidement et Emerson s'empresse de rejoindre Chuck]
Chuck: Comment ça s'est passé ?
Emerson: Où est-il passé ?
Chuck: Conrad ? Aux toilettes.
Ned: Ce n'est pas Conrad. [Ned se retourne et voit le Faux Conrad se diriger vers la porte de derrière] C'est le pirate de l'air. Il va aux toilettes dans ma cuisine.
Chuck: Voilà, je rate un voyage à la morgue...
[CUISINE DU PIE HOLE : Alors que le pirate de l'air tente de s'enfuire par la porte de derrière, Ned attrape son bras droit et tire ... jusqu'à ce que le bras sort de la manche du pirate de l'air et assome Ned ; le pirate de l'air s'enfuit, Emerson à ses talons. Ned tend le bras en bois vers Chuck]
Ned: C'est cette main que tu tenais ?
[ALCOVE DU PIE HOLE : Ned et Chuck sont assis face à face, le bras en bois entre eux]
Chuck: Eh bien, c'est donc un sacré menteur ?
Ned: Un sacré menteur, à qui tu tenais la main. Ça veut dire quoi ?
Chuck: C'était... Je... Si tu veux savoir... Je faisais semblant de te tenir la main.
Ned: C'est censé me rassurer ?
Chuck: Ben... Oui.
Ned: D'un côté, ça me rassure. D'un autre côté, te voir à ceux d'un autre, non.
Chuck: Ned, c'est un fugitif.
Ned: Tu le savais pas en lui tenant la main. Et pour information, en plus d'être un fugitif, c'est un pirate de l'air qui a empêché des centaines de cultures d'être fertilisées par les airs. Et il a caché un vieil homme mort dans un coffre.
Chuck: Je ne dis pas qu'il n'est pas coupable, et je ne dis pas que je le suis. Je dis juste que ça n'a rien à voir avec lui.
Ned: Non, ça a à voir avec Becky Caden, l'épouse de Bradan Caden, que ton homme de main a rendue veuve en réduisant son salon en poussière. [Emerson revient]
Chuck: Vous l'avez attrapé ?
Emerson: Ce salaud de manchot était rapide. Mais j'ai contacté mes hommes à la prison.
Chuck: Vous avez des "hommes" ? C'est mignon.
Ned: T'as trouvé un truc intéressant ?
Ned: Oui. Et on aura besoin de pelles.
Narrateur: Emerson Cod avait appris trois choses. Primo, celui qu'ils pensaient être Conrad Fitch était en fait Lemuel Winegard. Un modeste employé d'une compagnie nommée Ornan Energy. [MONTAGE: Un Lemuel sans lunettes se faufile dans une salle de fournitures et retire un dossier confidentiel de sa veste ] Deuxio, Ornan était une société spécialisée dans la vente de divers produits : plastique, acier... et informations confidentielles. [Lemuel passe le dossier dans une déchiqueteuse, mais il est tellement occupé à regarder l'entrée de la pièce qu'il ne voit pas son bras droit passer dans la déchiqueteuse] Ces dernières coûtèrent sa main droite à Lemuel, ainsi que sa liberté. [CELLULE DE PRISON : la porte de la cellule se referme] Tertio, en prison, Lemuel fut appelé "Lem le Gaucher", un surnom donné par Jackson Lucas, son compagnon de cellule, un célèbre voleur de diamants, dont la dernière opération s'était soldée par un trésor qui demeura caché... [Lemuel se retourne et laisse apparaître un vieil homme en sous-vêtements. FLASHBACK: Jackson Lucas, jeune, cache des diamants à un emplacement inconnu. De retour dans le présent, Lemuel tend son bras droit et Jackson y plante une fourchette] même après sa mort. [Jackson disparaît] Il emporta le secret dans sa tombe, au cimetière de la prison.
[CIMETIERE DE LA PRISON : Ned et Chuck sont en train de creuser, pendant qu'Emerson les regarde]
Chuck: Oh, Lem le Gaucher était donc un criminel en col blanc... Je comprends mieux. [elle tend une pelle à Emerson et il s'appuie dessus]
Emerson: Oh, merci. On sera d'abord payés par la veuve du pilote, quand on aura prouvé que ce n'était pas un suicide... Les morts nous mènent toujours à une cagnotte.
Chuck: Ouais, ouais, "la vodka au frigo"...
Emerson: On sera ensuite payé par le FBI en récompense d'avoir remis le Gaucher en prison, à sa place.
Ned: J'ai hâte de voir ça.
Emerson: Et une troisième fois avec le trésor de Jackson. [Chuck laisse tomber de la terre sur les chaussures d'Emerson] Hé ! [La pelle de Ned finit par tomber sur le cercueil] Hé... Viens voir papa...
Ned: Attention, âme sensibles s'abstenir. C'est possible qu'il ne soit plus très frais.
Emerson: Bordel, je déteste ça.
Chuck: Tu m'en veux ?
Ned: Pourquoi je t'en voudrais ?
Chuck: Pour avoir tenu une autre main que la tienne.
Emerson: Vraiment ? Dans un cimetière ? C'est là que vous voulez en discuter ?
Ned: Essayez de... respirer par la bouche. [ouvre le cercueil et regarde dedans] J'aurais préféré qu'il y ait un peu plus d'yeux.
Emerson: Touche-le qu'on en finisse.
Chuck: Non, attends.
Emerson: Quoi ?
Chuck: Un peu de dignité. [elle place ses lunettes de soleil sur le cadavre]
Ned: Merci. [Ned démarre sa montre et touche Jackson]
Jackson Lucas: Je vois rien ! Je suis aveugle ?
Ned: Bonne nouvelle : c'est pas le cas. La mauvaise : vous êtes mort.
Chuck: Être aveugle, c'est des clopinettes à côté, hein ?
Emerson: Il est où ton butin, Jack ?
Jackson Lucas: Pourquoi je parlerais ?
Ned: Le karma. C'est une bonne monnaie d'échange après la mort.
Jackson Lucas: Dans le moulin de la ferme Vonroenn, au pied des escaliers. Combien je gagne ?
Emerson: Beaucoup. Et le Gaucher ?
Ned: Vous lui avez dit où c'est caché ?
Jackson Lucas: Bien sûr que oui. Je lui devais bien ça.
Chuck: En quel honneur ?
Jackson Lucas: Il a repris le flambeau... [Ned le touche et Jackson retombe, mort]
Emerson: Bon, on a un moulin à trouver.
Narrateur: Le flambeau ne vivait plus entre Chuck et ses tantes Lily et Vivian mais Olive faisait de son mieux pour le rallumer.
[SALON DES CHARLES: Lily a une lampe sur son cache-oeil; elle est en train d'opérer le pigeon; Vivian et Olive l'assistent]
Tante Lily: Agrafes.
Olive: [les lui tend] Agrafes...
Tante Vivian: Ruban.
Olive: [le lui tend] Ruban...
Tante Lily: Machine à décorer.
Tante Vivian: [la lui tend] Machine à décorer... Je peux en faire un ?
Tante Lily: Le dernier, peut-être.
Tante Vivian: Si vous voulez, on pourrait décorer la cage de Pidge quand on aura fini.
Olive: Pidge ne restera pas longtemps. Ça ne servirait à rien de décorer sa cage.
Tante Vivian: C'est tellement triste, une cage vide. Quand un de nos oiseaux meurt, on l'empaille aussitôt, pour le remettre sur son perchoir.
Tante Lily: Vivian fait des merveilles, avec du sable et de la ficelle.
Tante Vivian: Et des petites billes, pour les yeux. C'est comme si l'oiseau était toujours parmi nous.
Tante Lily: [pensant à Chuck] On ne peut pas tout remettre sur son perchoir...
Olive: Cela a dû être atroce quand Charlotte est partie.
Tante Lily: Elle n'est pas partie. Elle est morte.
Tante Vivian: Et du sable, de la ficelle ou des petites billes ne pourront pas nous la rendre.
Narrateur: Mais Olive n'aura besoin ni de sable, ni de ficelle ou de petites billes, pour faire revenir Chuck. Elle avait besoin d'une série d'événements...
Tante Lily: Aile.
Narrateur: ... et celle-ci allait bientôt commencer.
Olive: Aile. Je peux faire le dernier ?
Tante Lily: Trop tard. [le pigeon se relève et tend sa nouvelle aile]
Olive: Qu'est-ce que t'en penses, Pidge ?
Narrateur: Et tandis qu'Olive, les tantes, et Pidge se préparaient à la prochaine étape de leur aventure...
[MUSEE DU COMTE DE PAPEN: Le trio entre dans le bureau et y trouve une vielle dame, la Conservatrice, les yeux et la bouche ouverts]
Narrateur: ... une autre aventure rencontrait une impasse.
Chuck: Elle est morte ?
Emerson: C'est officiel, le Gaucher est loin devant nous.
Chuck: Vous pensez que le faux Conrad l'a tuée ?
Ned: Le rasoir d'Occam*, toutes choses égales par ailleurs, la solution la plus simple est souvent la meilleure.
Chuck: J'y croyais avant que tu ne me ramènes des morts... Ça fout la théorie en l'air.
[Ned démarre sa montre et touche son menton: rien ne se passe. Surpris, il la retouche: toujours rien]
Emerson: Ton doigt a peut-être besoin d'une nouvelle pile. Laisse-moi voir. [Emerson attrape la main de Ned et gifle la Conservatrice, qui se réveille en ronflant]
Emerson & Ned: [se pointant l'un l'auter du doigt] C'est lui.
Conservatrice: [avec un accent britannique] J'ai dû à nouveau m'assoupir. Comment puis-je vous aider ?
Emerson: On recherche un moulin, du style des Vonroenn.
Conservatrice: C'est drôle, un jeune homme était justement là, posant des questions sur ce moulin.
Chuck: Il n'avait pas qu'un seul bras par hasard, si ?
Conservatrice: À vrai dire, si.
Ned: Occam !
Conservatrice: À vos souhaits.
Ned: Merci.
Emerson: Le moulin... Qu'est-il advenu ? Rasé, détruit, reconstruit, enlevé ?
Conservatrice: À la retraite! Plus de ferme, donc inutile. Il a été transféré à l'AMA il y a environ 20 ans.
Ned: Des lamas ? Quels rapports avec des moulins ?
Chuck: L'AMA, l'Administration des Moulins Anciens.
Conservatrice: Le moulin des Vonroenn est préservé en tant que patrimoine historique. J'ai une carte ici.
Emerson: Ça c'est narcoleptique. Nécrophile, c'est l'autre.
Ned: Ouais...
Narrateur: Avec un nouveau plan, le pâtissier et ces associés laissèrent la conservatrice narcoleptique à ses rêves. Pendant ce temps, de retour à Couer d'Couers, un petit animal planifiait sa propre évasion. Le mépris d'Olive à l'égard de Chuck était partagé... Soit voler le coeur du pâtissier, soit briser celui des tantes.
[SALON DES CHARLES: Vivian regarde tristement la cage vide de Pidgin, pendant qu'Olive monte un plan]
Olive: On sait que vous voulez lire le message de Pidge.
Tante Vivian: Lily serait si mécontente. Il y a eu un incident. J'ai lu quelque chose que je n'aurais pas dû, et nos vies sont allées totalement de travers. Lily ne m'a jamais pardonnée. Elle dit le contraire, mais... c'est faux.
Olive: Cette histoire m'intéresse pas mal.
Tante Vivian: [essayant de changer le sujet de la conversation] Remettons Pidge dans sa maison.
Olive: Pidge a quitté la maison. Je suis désolée. Je suis désolée que sa cage vide ne vous rende triste. Vous pourriez la remplir avec toute votre tristesse pour Charlotte et la mettre à une place spéciale de votre âme.
Tante Vivian: C'est très triste comme cage pour une âme.
Tante Lily: Mets-la quelque part où tu n'aies pas à la voir.
Olive: Ça ne sera pas toujours triste. Ça deviendra le nid le plus heureux quand vous serez prêtes. Faites un nid dans votre âme.
Tante Lily: Ne l'encouragez pas. Je la trouve sublime. [Pidge s'envole par une fenêtre] Enfoiré.
Olive: Attends ! Tu as oublié ton message ! Pidge ! [court après Pidge; les tantes hésitent, arrivées au portail, incapable d'aller plus loin]
Narrateur: Tandis que les tantes regardaient Olive crier à l'aide... Elles pensèrent à leur propre cage et se demandèrent si elles étaient prêtes à la quitter. [MONTAGE: Au milieu des douzaines de moulins colorés, la caméra s'arrête sur un moulin vert à hélices rouges; à la fenêtre se trouve une belle jeune femme rousse, Elsita, coupant les légumes à l'aide d'un couperet ] Quelques kilomètres plus loin... Regardant à travers champs et collines, une magnifique femme du nom d'Elsita attendait l'homme qu'elle aimait pour se sentir complète. Ce qu'elle ignorait, c'est que Lem le Gaucher était déjà sur le chemin. [quelqu'un frappe à la porte; Elsita ouvre, le couperet à la main]
Elsita: Qu'est-ce que vous voulez bordel ? [Lem Le Gaucher est à la porte]
Lem LE Gaucher: Je fais partie du Club des Historiens du Comté de Papen. Nous voudrions photographier ces lieux pour notre 87ème calendrier annuel sur les moulins.
Elsita: Où est votre appareil ?
Lem LE Gaucher: Dans la voiture.
Elsita: Vous mentez. Mais je m'ennuie. [elle le fait entrer; il a une hâche derrière son dos]
[VOITURE DES CHARLES: Suivant Pidge, Lily conduit avec Digby à l'avant, Olive et Vivian sont à l'arrière, chantant "Birdhouse in Your Soul"]
Tante Lily: Peu importe que vous chantiez. Mais gardez un oeil sur cet oiseau.
Ned: Tu connais notre problème.
Chuck: Si tu veux parler du toucher, je le vois plus comme un obstacle.
Ned: Plutôt grand l'obstacle.
Chuck: Pas comparé aux autres problèmes.
Ned: On a d'autres problèmes ?
Emerson: Je vais me tirer une balle.
Chuck: J'en apprends tellement sur toi.
Ned: Comme ?
Chuck: Tu es romantique.
Ned: Quand le coeur m'en dit.
Chuck: Et tu es jaloux, quand le coeur t'en dit. Comme tout le monde.
Ned: Tout le monde est un peu jaloux; if t'es pas jaloux, t'es peut-être - [soupire] On peut éviter d'en parler ?
Emerson: La réponse à ta requête est "oui".
Ned: Non, en fait, je veux en parler. Je peux laisser couler, mais tel un chat, ça reviendrait, pas que ce soit ennuyeux, mais je n'ai pas de mots pour "demi-ennuyeux", et ça l'est... un peu.
Chuck: Tu vois ? C'est pas mignon ? On pensait n'avoir qu'un gros problème, alors, qu'en fait, on en a des centaines plus petits que l'on doit résoudre avant d'arriver au plus gros, donc... on est comme tout le monde.
Ned: Sauf que je ne peux toujours pas te rattraper.
Emerson: On prendra deux voitures la prochaine fois.
[MOULIN: Lem essaye d'attacher le poignet d'Elsita à la chaise avec ses dents, tenant la hache en même temps]
Elsita: C'est une grande hache.
Lem LE Gaucher: Je ne vais pas vous blesser. Promis. C'est... juste par précaution.
Elsita: Ça serait pas plus simple de poser la hache pour serrer la corde ? C'est drôle... Vous êtes littéralement un bandit manchot. Vous ne vous appelez pas "Applaudit", si ? Comme dans "Le son d'une seule main" ?
Lem LE Gaucher: No.
Elsita: Car les noms sont le signe du destin. Si vous croyez que Marc Bouché ne deviendra jamais plombier, réfléchissez-y à deux fois. Oh, non, vous avez utilisé du ruban pour m'attacher ? Vous attachez vos otages comme vous nouez vos lacets !
Lem LE Gaucher: C'est quoi votre problème ?
Elsita: Ben, je suis née dans le monde des moulins. Vous écoutez ou vous allez continuer à taper ?
Lem LE Gaucher: J'écoute. Vous êtes née dans le monde des moulins.
Elsita: Toujours à attendre le vent, pour pouvoir travailler, mais je n'aime pas attendre. Ça me fatigue.
Lem LE Gaucher: Vous êtez sûre que c'est le vent que vous attendiez ?
Elsita: Vous m'imitez ? Si vous vous moquez de mon accent, je me détacherais plus vite qu'un serpent sortant de l'herbe !
Lem LE Gaucher: Je n'ai pas réfléchi et je m'excuse. c'est juste, j'ai beaucoup de choses en tête, et je suis un peu pressé.
Elsita: Où allez-vous ?
Lem LE Gaucher: Je ne sais pas encore.
Elsita: Vous devriez d'abord trouver ça. Recommencez à taper
.
[VOITURE DES CHARLES: Olive crie par la fenêtre]
Olive: Allez, Pidge ! Tu peux le faire ! Même pas une brise pour aider la pauvre Pidge, C'est assez ironique, vu les environs. Pidge ! Vas-y !
Narrateur: Le pigeon, de plus en plus fatigué par son aile rafistolée, savait quelque chose que les autres ignoraient. Son voyage était presque terminé. [Pidge les mène au moulin VonRoenn quand splat! Pidge s'écrase contre une fenêtre. Lem et Elsita se retournent et voient Pidge à la fenêtre]
Lem LE Gaucher: C'était quoi ?
Elsita: C'est mon oiseau ! [elle se libère de ses lien et prend l'oiseau]
Lem LE Gaucher: C'est mon oiseau.
Elsita: De quoi parlez-vous ? C'est mon oiseau.
Lem LE Gaucher: Je vais le prouver. J'ai écrit le mot. [Regarde les pattes du pigeon] Où est le mot ?
Olive: Bonjour ! Je pourrais récupérer mon oiseau ?
Lem le Gaucher & Elsita: Le vôtre?
Olive: Oui, le mien. C'est un pigeon voyageur. Elle voyage en portant un message. C'est son métier. [tient le mot]
Elsita: C'est mon message. [Elsita et Lem attrapent le mot en même temps et se regardent ]
Lem LE Gaucher: Elsa ?
Elsita: Je suis Elsita. Jackson ?
Lem LE Gaucher: Je suis Lem.
Elsita: Elsa était ma mère.
Lem LE Gaucher: Jackson était mon copain de couchette.
Tante Vivian: C'est une expression pour dire que...?
Lem LE Gaucher: Non, pas dans ce cas, madame.
Narrateur: Il faisait un froid glacial la nuit où Jackson Lucas... trouva refuge au moulin de Vonroenn. Il était en cavale depuis 5 jours et il savait que la police le talonnait. Pour garder intacts ses rêves de posséder une galerie d'art à Mexico, Jackson décida d'enterrer son trésor volé dans l'escalier... d'une propriété apparemment abandonnée. Son coeur s'arrêta pourtant, quand il vit une créature angélique descendre les escaliers. Elle s'appelait Elsa, et c'était son moulin. [alors qu'il verse les diamants dans le trou des escaliers, il lève la tête et aperçoit une magnifique femme rousse tenant un bébé pigeon-voyageur]
Elsa: Je m'appelle Elsa. C'est mon moulin.
Narrateur: Ce fut un coup de foudre. Sachant le peu de temps lui restant il l'embrassa. Ce moment fut parfait. Celui d'après... ne le fut pas. [la police arrive et l'emmène]
Jackson: Je t'écrirai.
Narrateur: Elsa tint sa parole. Pendant 20 ans, Jackson et elle continuèrent leur histoire d'amour par correspondance, de lettres en lettres, avec l'aide d'un pigeon voyageur indétectable. [un vieux Jackson lit une lettre d'Elsa, puis regarde Lem] Jusqu'au jour où Jackson comprit... qu'il ne serait plus capable de tenir sa promesse. Quelqu'un d'autre devrait le faire pour lui.
[MOULIN: Lem raconte l'histoire aux femmes]
Lem LE Gaucher: Quand Jackson est mort, j'ai commencé à préparer mon évasion. Ça m'a pris 2 ans. Et pendant tout ce temps, je continuais d'écrire à Elsa. Au début, j'écrivais par loyauté... pour l'homme m'ayant enseigné les ficelles en prison, mais... au bout d'un moment, j'ai... senti se développer...
Tante Lily: Un état ?
Lem LE Gaucher: Pour Elsa... Du moins, je pensais que c'était Elsa.
Elsita: Et ma mère m'a fait jurer sur son lit de mort d'écrire à Jackson, elle disait que ça lui briserait le coeur d'apprendre sa mort. Mais chaque lettre était plus belle que la dernière, et je me surprenais à les attendre avec impatience.
Lem LE Gaucher: Tes lettres était tout aussi belles.
Tante Lily: On va en faire tout un fromage ?
Tante Vivian: Pidge les a réunis.
Olive: Comment a-t-elle perdu une aile ?
Lem LE Gaucher: Je l'ai prise avec moi en quittant la prison. Elle s'est envolée par la fenêtre et a terminé sa course dans l'hélice. Le pigeon a fait s'écraser l'avion.
Olive: Oh, Pidge a crashé l'avion !
Lem LE Gaucher: Où sont les diamants ?
Tantes Lily & Vivian, et olive: Diamants ?!
[Elsita sourit et tire sur sa jupe afin de révéler une fausse jambe avec un compartiment secret contenant les diamants]
Tantes Lily & Vivian: Bon sang de bois ! [quelqu'un frappe à la porte et Lem attrape sa hâche]
Olive: Non, non, ne paniquons pas. Je suis sûre que c'est juste le postier ou... un vendeur de moulin à moulin. Je m'en occupe.
Narrateur: Tandis qu'Olive lorgnait dans le judas, il lui vint à l'esprit que, si le pigeon voyageur était sauf dans le moulin à vent, ce n'était pas le cas pour l'oie blanche* en train d'attendre sur le pas de porte. [Olive voit Chuck, Ned et Emerson; ses yeux s'écarquillent de surprise, puis se rencentrent. Sa main atteint la poignée de la porte et la tourne] C'était le moment qu'Olive Snook avait attendu. Elle n'avait qu'a ouvrir la porte pour révéler la tromperie de Chuck, et le pâtissier serait à elle. C'était tout ce que voulait Olive... et pourtant... [s'arrête et regarde les tantes; ses yeux se ferment alors que son animosité la quitte] Elle savait que les tantes seraient traumatisées par la découverte que feu Charlotte Charles était encore de ce monde. À ce moment, Olive sentit dans son coeur une légère brise éteindre l'ardente colère. Elle appréciait de plus en plus Lily et Vivian et elle ne pouvait se résoudre à les blesser. [elle ouvre suffisament la porte pour pouvoir s'y faufiler et aller dehors]
Olive: Salut, les potes !
Ned: Olive?
Emerson: Qu'est ce que tu fous là ?
Olive: Livraison de tarte. Tartes aux pommes, je crois.
Narrateur: Avec ces deux mots, Chuck sut. Ses tantes étaient à l'intérieur. [Chuck se tourne et voit la voiture de ses tantes, puis regarde Olive avec peur]
Chuck: Olive...?
Olive: Si tu sais ce qui est bon pour toi, ce que je crois, tu me donnes deux minutes.
Emerson: Quoi ?
Ned: Pourquoi ?
Chuck: Okay !
Olive: Super, alors ! [elle retourne à l'intérieur]
Lem LE Gaucher: Qui c'était ?
Olive: Pas le bon moulin. Ça doit arriver souvent par ici, hein ? Bref, je me sens gênée d'avoir pris autant de temps de votre journée. On devrait vraiment s'en aller. Ça ne vous dérange pas qu'on passe par derrière ? Je voulais juste jeter un oeil sur votre jardin en partant. Merci ! Bye !
[DEVANT LE MOULIN: Le trio attend toujours]
Chuck: Ned. Tu te rappelles quand je t'ai dit tout ce que j'avais appris sur toi ?
Ned: Jaloux, romantique, jaloux. Je devais le dire deux fois.
Chuck: Oui. Bien, c'est peut-être le bon moment de mettre par écrit tout ce que tu sais sur moi.
Ned: Pourquoi ?
Chuck: Comme ça, s'il arrive quelque chose... rappelle-toi de la liste.
Emerson: C'est fini.
[VOITURE DES CHARLES: Olive et ses tantes s'en vont]
Olive: Alors, n'était-ce pas une sortie sympathique ?
Tante Lily: J'ai besoin d'un verre.
Tante Vivian: Les jeunes dépriment Lily parce qu'elle a peur de mourir.
Narrateur: Alors que Lily se demandait si elle avait peur de mourir ou si tout simplement elle ne se sentait pas vivante, elle s'autorisa à prendre une bouffée d'air frais de la campagne.
Tante Lily: Je pense pas qu'on soit sorti depuis... [regarde dans le rétroviseur et voit Chuck se dirigeant vers le moulin] Charlotte ?!
Tante Vivian: Pas besoin d'hurler son nom. Je pense que le paradis est plus proche qu'on le pense.
Olive: Je suis d'accord.
[MOULIN: Emerson débarque, pistoler à la main]
Emerson: Haut la main ! [la police arrête Lem. Emerson compte l'argent de la récompense, heureux]
Elsita: Lemuel, je t'écrirai !
Narrateur: Le pâtissier et la fille qu'il appelait Chuck s'émerveillèrent du pouvoir de l'amour pour surmonter tous les obstacles le temps et l'espace...
[SALON DES CHARLES: Les tantes mangent une tarte et regardent une photo de Chuck et d'elles-mêmes]
Narrateur: ...les privations et la douleur...
[PIE HOLE: Olive regarde Ned rêveusement]
Narrateur: ...Quand ça n'est pas réciproque... [Ned, à son tour, regarde Chuck rêveusement] ...Même la mort.
Chuck: Votre mari était un bon pilote. Il ne s'est pas suicidé. Un pigeon l'a tué, par accident.
[CELLULE DE PRISON: Lem est en train d'écrire pendant que Pidge attend patiemment]
Narrateur: Avec l'aide de Pidge, l'amour long courrier du Gaucher et d'Elsita continua de planer. Et le pâtissier réalisa, que si certains obstacles ne risquent pas de disparaître...
[TOIT: Chuck est e tenue d'apicultrice, admirant ses abeilles quand une main gantée lui tapote l'épaule : c'est Ned dans sa propre tenu d'apiculteur ]
Ned: Une danse ?
Chuck: Oui, s'il te plaît.
Narrateur: ... on peut toujours trouver un moyen de les contourner.
Chuck: Tu m'as rattrapée.
[FIN]
Fait par Elixir88