[Dans un champ vert, Jeune Ned, portant un uniforme scolaire est seul sous un arbre. Il a l'air désolé]
Narrateur: A cet instant précis, dans la ville de Northrush, le Jeune Ned avait 9 ans, 33 semaines, 6 jours, 20 heures et 34 minutes. Il se tenait à l'endroit même où 4 semaines et 2 jours plus tôt son père l'avait déposé au pensionnat pour garçons Longborough [plusieurs valises apparaissent près de Ned; un jeune camarade arrive près de Ned en courant et le bouscule, puis son père apparait et lui parle à l'oreille] La mère du jeune Ned étant morte depuis peu, son père le rassura d'un contact physique et de quelques paroles d'adieu: "Je reviendrai bientôt." [son père lui tapote la tête, puis il part] Il mentait. La tristesse et la terreur du garçon n'étaient qu'en partie liées au pensionnat Longborough: le profond malaise du Jeune Ned venait du fait que quand il touchait une créature morte, elle revenait à la vie.
[LABO DE SCIENCE: un camarade derrière Ned lui jette une boule de papier à la tête et les autres garçons se mettent à rire]
Narrateur: Les autres garçons pensaient que sa nature introvertie était due à de la faiblesse et une éducation trop délicate. Dans un désir de vengeance irréfléchi, il offrit son assistance lors d'un cours sur la dissection de la grenouille.. [Le professeur de science écrit "Dissection de grenouille" sur le tableau; Ned lève la main, un sourire de connaisseur se formant sur son visage. Sur un char roulant, Ned touche les grenouilles avant de placer un plateau sur chaque table] Le don caché du Jeune Ned était régi par trois règles simples: s'il touchait une créature morte une fois, il revivait... [enfant, Ned prend un scalpel, la grenouille revient à la vie et s'enfuit en sautant; le chaos s'en suit alors que les garçons hurlent et s'éloignent en courant des grenouilles réanimées; Ned se faufile dans la direction opposée et attrape l'une des grenouilles] ... S'il la touchait une nouvelle fois, elle mourrait à jamais... [la grenouille meurt dans sa main et redevient marron] ... s'il la gardait en vie plus d'une minute, une autre créature devait mourir.
[DEHORS: Ned est perché sur un arbre, loin de ses camarades; alors que trois grenouilles sautillent terre, trois oiseaux tombent morts de l'arbre]
Narrateur: Son don lui avait une nouvelle fois apporté une profonde tristesse à la place d'une grande joie. Il se jura alors de ne jamais rien révéler à personne des étranges détails de l'étrange secret de sa vie.
Professeur de science: C'est toi qui est responsable de tout ça?
Narrateur: Aussi, Jeune Ned fit ce que son père avait fait 31 jours plus tôt:
Ned: Non.
Narrateur: Il mentit. Pendant les 19 ans, 29 semaines, et 2 jours, qui suivirent, garder son secret fonctionna à merveille. Le garçon devint Pâtissier, et le Pâtissier trompait aisément son monde. Jusqu'à l'arrivée de Chuck ... [APPARTEMENT DE NED: Ned et Chuck sont dans des lits séparés, dans la même chambre, allongé sur le côté, se regardant l'un l'autre]
Chuck: C'est assez étrange.
Narrateur: Charlotte Charles avait vécu 28 ans, 24 semaines, 3 jours, 11 heures et 51 minutes, avant d'être assassinée.
Chuck: Est-ce que c'est étrange?
Ned: Ca n'a rien d'étrange. Etrange, c'est insolite, peut-être original d'une certaine façon, comme une cuillère à entremet.
Narrateur: Ressuscitée par le Pâtissier qui lui offrait une seconde vie, elle se posait beaucoup de questions.
Chuck: Il me vient tellement de questions que mon esprit vagabonde!
Ned: Tu dois le nourrir de lait chaud et d'un sandwich à la dinde, le laisser se reposer en t'assoupissant au soleil.
Chuck: Mes tantes me manquent.
Ned: Cela va de soi. Elles te manquent beaucoup?
Chuck: Un peu.
Ned: Continuellement?
Chuck: De temps en temps.
Narrateur: En disant ces mots, Chuck prit conscience qu'elle pensait secrètement "énormément" et "à chaque instant". Dans cet ordre.
[CUISINE DE NED: Ils préparent le petit déjeuner et mettent la table]
Chuck: Combien de personnes as-tu touchées?
Ned: Des personnes ou des bêtes? [s'arrête net à quelques centimètres de Chuck] Je traverse.
Chuck: Digby ne compte pas. [Digby lève la tête et geint]
Ned: Bien sûr qu'il compte: on a vécu tellement d'épreuves ensemble.
Chuck: Combien de gens as-tu ramenés à la vie?
Ned: C'est pas comme si je faisais revivre tous mes amours de jeunesse les uns après les autres.
Chuck: Et Emerson? [s'arrête pour prévenir Ned avant de changer de pièce] Oh, attention, je passe! T'as touché combien de personnes avec Emerson?
Ned: Pour le boulot.
Chuck: C'est pas parce que tu les retues après avoir obtenu ce que tu voulais d'eux que c'est différent.
Ned: Si, ça l'est. [Chuck bloque le passage] Je passe. [dangereusement près; ils partagent un regard avant de le laisser passer] Et on peut arrêter de dire "tuer"? Je ne fais que les toucher et eux ils redeviennent ce qu'ils sont censés être.
Chuck: Suis-je l'élastique qui a cassé?
Ned: Chuck, tu es le seul être humain que j'ai fait revivre pour de bon. [son œil cligne]
Narrateur: Il mentait. En fait, le Pâtissier avait gardé une autre personne en vie plus d'une minute... [FLASHBACK: Jeune Ned rend la vie à sa mère] Utilisant son don pour faire revivre sa propre mère temporairement, mais les effets indésirables sur le père de Chuck avaient été plus permanents. [FLASHBACK: le père de Chuck s'effondre, mort] Le Pâtissier se demande souvent s’il ne serait jamais capable de confier son secret à Chuck.
Chuck: Ton œil cligne.
Ned: Ah bon?
Chuck: [jette un œil à l'intérieur du frigo, d'un air mécontent] Cette boîte à fromage est si petite!
Narrateur: Les tantes qui avaient pris soin de Chuck lui avaient appris à penser que le gros appareil blanc de la cuisine avait un objectif pour le moins restreint... [FLASHBACK: Chuck tient un plateau de fromage et ouvre une "boite à fromage"]
Chuck: [appelle] Tante Lily! Est-ce qu'on peut congeler du Camembert? Je ne voudrai pas le coincer entre l'edam et le paneer. Ou je pourrai aérer le gouda!
Narrateur: En fait, la jeune Chuck n'avait fait référence au réfrigérateur que sous le nom de boite à fromage jusqu'à ses dix-sept ans.
[A L'EXTERIEUR DE L'APPARTEMENT DE NED: Alors que Ned et Chuck s'assoient pour petit-déjeuner, ils sont observés par leur curieuse voisine, Olive, qui est pendue de façon précaire par un drap, tenant une cane-miroir dirigée de façon à refléter Ned et Chuck]
Narrateur: Alors que Chuck pensait à la vie qu'elle ne pourrait jamais retrouver, Olive Snook pensait aux changements de sa propre vie. Au premier plan, la mystérieuse brunette accrochée à l'homme qu'elle aimait. De son perchoir, la voisine jalouse mais agile n'était capable de constater qu'un seul détail très plaisant:
Olive: Il y a un manque surprenant de contact physique. [perdant son équilibre] Oh, zut. [lâche le miroir et s’écrase contre la paroi de l'immeuble; on entend un carambolage de voitures et des crissements de pneus]
Narrateur: A un kilomètre de là, Emerson Cod était lui aussi excité.
[BUREAU D'EMERSON: Il tricote un bas en laine]
Narrateur: Quand il était stressé ou anxieux, Emerson aimer tricoter. Depuis l'arrivée de la fille morte qui n'était pas morte, il avait trouvé le tricot particulièrement relaxant.
Emerson: [son téléphone sonne, il répond] Emerson Cod.
Narrateur: Mais aucun tricot ne pouvait remplacer une bonne affaire de meurtre.
Emerson: Je m'en occupe. [raccroche et compose un numéro] Retrouve-moi à la morgue dans un quart d'heure.
Narrateur: Alors qu'il finissait son rang, il pensa tout haut:
Emerson: Elle a pas intérêt à venir.
[DEVANT LA MORGUE: Emerson regarde Ned se garer avec Chuck à l'arrière de la voiture, déguisée]
Chuck: [excitée] Salut, Emerson! C'est pas excitant ça? [dès qu'elle sort, Emerson monte dans la voiture et la ferme à clé] Hé!
Emerson: [fait signe d'attendre une minute à Chuck avec son doigt; à Ned] Elle fait quoi, là?
Ned: Depuis qu'elle est sortie de son cercueil, ça a été un peu dur pour moi de la garder enfermée dans une boîte.
Emerson: Elle te contrôle??
Ned: Je me contrôle.
Emerson: La morte doit partir.
Ned: La morte ne va nulle part.
Emerson: Tu ne sais rien d'elle à part qu'elle avait des lèvres douces quand elle avait dix ans.
Ned: C'est suffisant.
Emerson: Cela ne me plait pas. [ouvre la porte et descend de la voiture; dès qu'il est dehors, Chuck saute dans la voiture et la referme] Hé!
Chuck: [lève son doigt et fait signe d'attendre "une minute"; à Ned] Vous avez parlé de quoi?
Ned: J'aimerai beaucoup pouvoir sortir de cette voiture ...
Chuck: Est-il fâché que tu aies ramené ton amour de jeunesse à la vie?
Ned: [mentant] Il a à peine remarqué que t'étais là.
Narrateur: En fait, Emerson Cod avait finit de tricoter une veste et deux holsters dans la semaine qui avait suivie le retour de Chuck. [MONTAGE: De retour au bureau d'Emerson, il ouvre sa veste, révélant un pull et des étuis à révolver tricotés en laine; il sort un pistolet]
Emerson: Super.
Chuck: Dois-je vraiment rester à l'arrière à partir de maintenant?
Ned: C'est pour ta propre sûreté.
Chuck: On croirait entendre mon père.
Ned: Si ma main t'effleurait, tu serais morte.
Chuck: Il ne disait pas cela.
Ned: Donc c'est plus sûr si tu reste dans la voiture pendant ces visites à la morgue, quelqu'un pourrait te reconnaitre. Je ne tiens pas à ce que tu nous accompagne.
[BUREAU DU LEGISTE: Chuck se tient entre Ned et Emerson]
Ned: Ce n'est pas clair? Parce que j'avale mes négations souvent. Par exemple j'ai dit "tiens p' à ce que tu nous accompagne".
Emerson: [au légiste] Est-ce qu'on peut voir l'écrasé?
Ned: On est de la sûreté gouvernementale?
Emerson: [discrètement] C'est une question?
Ned: Sûreté gouvernementale.
Coroner: Mmm-hmm.
Narrateur: Les faits étaient les suivant: Bernard Slaybeck, un spécialiste de la sûreté automotive célibataire, âgé de 35ans, 10 semaines, 7 heures et 3 minutes avait été trouvé mort au bord de la route. [MONTAGE: Bernard est entouré par d'autres spécialistes portant des blouses de scientifiques; un panneau sanglant "Deer Xing" et un Bernard mort, allongé sur la route dans sa veste de labo] L'apparente victime d'un conducteur ayant fuit la scène du crime. N'ayant aucun témoin, la police offre une récompense pour des informations menant à l'arrestation du tueur.
Emerson: Hmm, je vais vous attendre là.
Chuck: Tu n'aimes pas vraiment les cadavres, n'est-ce pas?
Emerson: Pas quand il s'assoit et se mettent à parler.
Chuck: Mon pauvre.
Emerson: Allez, vas-y.
Ned: Je lance le chrono. [le lance et touche le corps, qui a les marques du pneu sur son visage]
Bernard Slaybeck: Bonjour.
Ned: Bonjour.
Bernard Slaybeck: Pourquoi tout est flou?
Ned: Hé bien, surement parce que vos yeux sont plats.
Emerson: Pose la question.
Ned: Mr. Slaybeck, Est-ce que...
Chuck: Vous avez une dernière requête? Quelque chose d'inachevée dans votre vie à laquelle on pourrait vous aider?
Emerson: [à Ned] La laisse pas faire.
Bernard Slaybeck: On est au paradis?
Chuck: Peut-être bien.
Emerson: Non, pas du tout.
Bernard Slaybeck: C'est Dieu?
Emerson: Non, pas du tout.
Bernard Slaybeck: J'suis perdu parce que je suis bouddhiste.
Chuck: Le Boudhisme, ça c'est fascinant. Ca vous a aidé dans vos derniers moments?
Emerson: Elle gâche ma minute.
Chuck: C'est quoi cette histoire de minute, et c'est TA minute?
Emerson: C'est certainement pas la tienne.
Ned: Hé, c'est la minute de tout le monde, ou hmm, les vingt-deux secondes..
Bernard Slaybeck: Vous pouvez envoyer un message à la Terre? Pouvez-vous dire à Jeanine des Promotions que je l'aimais?
Chuck: Bien sûr.
Ned: Mr. Slaybeck, si vous pourriez vous rappeler quoi que ce soit sur le chauffard qui vous a roulé dessus, je pense qu'on pourrait vous faire justice.
Bernard Slaybeck: Quel chauffard? C'est un mannequin qui m'a tué. [Ned le touche et il retombe mort. AU PIE HOLE: Ned est assis en face de Chuck et un Emerson en colère]
Emerson: Je ne suis pas Dieu, mais si je l'étais, je serai un dieu en colère.
Ned: Oh, on a fait de notre mieux. Donc c'est un mannequin qui a tué Bernard.
Emerson: Bernard délirait.
Chuck: C'est une preuve.
Emerson: C'est un tuyau crevé. Et quand je dit crevé, c'est pas le genre que tu fais revivre, puis que l'on retue. [vers Chuck] Donc sans intérêt.
Chuck: Et c'est ma faute?
Emerson: Quand quelqu'un blablate pendant ma minute, c'est dur de suivre après "Le mannequin l'a fait". Maintenant on doit se trouver de vraies pistes.
Chuck: C'est pas ce que doit faire un détective privé? Chercher? C'est pas ça le plus sympa?
Emerson: Le plus sympa c'est de compter mon argent dans un bain de bulles. [Chuck comprend le message et part]
Ned: Belle image. [Ned la suit; puis Olive s'assoit près d'Emerson]
Olive: Alors, c'est quoi le poup'?
Emerson: Le "poup'"?
Olive: Poup', scoop, le rancard, la dépêche, l'info qui tue....c'est pas ça qu'ils disent les détectives?
Emerson: Rhubarbe.
Olive: Ca veut dire quoi?
Emerson: Langage de détective pour "Sert-moi une part de tarte à la rhubarbe."
Olive: Ici, c'est pas TarteClub, Tarte City ou les Milles et Une Tartes: c'est un endroit avec une clochette sur la porte, cuisine pour papi et mamie: ici, on tchatche. C'est ton tour.
Emerson: On tchatche.
Olive: C'est ça! Alors c'est qui la drôle de fille collée à Ned?
Emerson: Son amour de jeunesse.
Olive: Toujours jeune? Son amour?
Emerson: Tu veux la vérité?
Narrateur: Olive Snook ne voulait pas la vérité. Mais son cœur était tellement plein qu'il avait débordé et secoué sa tête pour elle.
Emerson: Il adore tout en elle comme il n'adore rien en toi.
Olive: Je vais chercher ta tarte. [Se lève] Ils se touchent parfois?
Emerson: J'aimerai bien.
[CUISINE DU PIE HOLE: Chuck aide Ned à faire ses tartes]
Chuck: Emerson pense que je suis inutile.
Ned: T'es pas inutile. Attends, laisse moi faire. Toi, tu tamises. [tamise la farine] Inutile, c'est un distributeur de savon vide dans les toilettes qui rappelle indéniablement au gens à quoi il pourrait servir mais qui ne sert à rien. Hmm, plus de farine.
Chuck: Je ne peux pas revivre sans raison. En fait si, mais qu'y at--il de fun à ça?
Ned: On trouvera le tueur, Emerson est bon dans ce qu'il fait.
Chuck: Tout ce qui lui importe c'est la récompense.
Ned: C'est peut-être suffisant.
Chuck: Non ça ne l'est pas!
Ned: Assez de farine. [regarde la montagne de farine sur le comptoir]
Chuck: Oh. Bon, et pour Jeanine? Elle doit savoir que Bernard l'aimait - c'était son dernier voeux.
Ned: C'est si triste.
Chuck: Oh, on amortira le coup.
Ned: J'suis pas fan des coups.
Chuck: On lui donnera une tarte: quand quelqu'un meurt, tu apporte de quoi manger, c'est comme ça.
Narrateur: Alors que le Pâtissier trouvait secrètement sa vie bien meilleure depuis le retour de Chuck, Olive sentait la distance entre elle et le Pâtissier s'agrandir de plus en plus. Jusqu'au point où elle pourrait tout aussi bien se trouver de l'autre côté de l'univers.[alors que Ned et Chuck partent livrer la tarte, ils passent devant Olive. MONTAGE: Olive est seule dans l'espace étoilé, la Terre apparait et se transforme en télévision: on voit une publicité sur la voiture Dandy Lion]
Voix: La Terre est notre seul foyer: si on n'en prend pas soin, qui le fera? Imaginez un véhicule si révolutionnaire qu'il roule grâce à une nouvelle énergie surprenante dérivée d'une plante renouvelable que l'on trouve partout: la pissenlit. Je vous présente : le Dandy Lion SX: Elle vous soufflera.
[SHOWROOM DANDY LION: Tout est très blanc et brillant, avec des modèles en robes vertes et chapeaux-pissenlits. Ned et Chuck, portant une boîte à tare, se pressent parmi le publique]
Narrateur: Alors que certains venaient chez Dandy Lion Industrie pour voir la voiture du futur, Chuck et le Pâtisser venaient avec un vœux du passé.
Chuck: Un voiture qui roule sur des pissenlits? C'est génial!
Ned: Comment va-t-on trouver Jeanine? [le présentateur et président, Mark Chase, mène un groupe d'asiatiques à la voiture Dandy Lion]
Mark Chase: Par ici, tout le monde! [en japonais] Je veux vous montrer ce que vous attendez tous: la Dandy Lion SX. Je vous rappelle que la voiture que vous voyez fonctionne avec une nouvelle énergie à base de graines de pissenlits. Observez la voiture à votre guise.
Chuck: [à Mark Chase, en japonais] Elle est mignonne!
Mark Chase: [en japonais] Je suis Mark Chase, Président du Dandy Lion Worldwide Industries.
Chuck: [en japonais] Ravie de vous rencontrer. Je suis vraiment désolée pour votre employé, Bernard Slaybeck.
Mark Chase: [en japonais] Vous connaissiez Bernard?
Chuck: [en japonais] C'était un vieil ami.
Mark Chase: [en japonais] Comment puis-je vous aider?
Chuck: Je dois voir ... Jeanine des Promotions? Pour une affaire personnelle.
Mark Chase: La fleur de la table tournante.
Chuck: Merci.
Mark Chase: Bonne journée. [retourne son attention vers le groupe de visiteurs] S'il vous plait! Ne touchez pas! [Nettoie avec précision le modèle avec un mouchoir] Bon, qui veut voir toutes les couleurs disponibles pour la Dandy Lion SX? [il lève le bras et tous le suivent; Chuck rejoint Ned]
Ned: Tu parles Japonais?
Chuck: Hai. Quand tu prends soin d'enfermées toute ta vie, t'as plein de temps pour lire. Tu n'as pas de talents cachés ou de loisirs? [Ned prend l'air offensé] Je veux dire, des normaux?
Narrateur: L'amour de Chuck pour les langues avait débuté après la découverte d'un lecteur portable de cassettes et plusieurs boîtes de cours de langues. [FLASHBACK: Chuck place une cassette dans un lecteur]
Professeur de langue: La Jarlsberg est sur la table. [Chuck répète la phrase parfaitement; la cassette continue avec la même phrase en français, allemand, suédois et mandarin]
[SHOWROOM: Ned et Chuck s'approchent d'une hôtesse se tenant à la table tournante; elle leur tend un pissenlit à chacun]
Jeanine: Chers clients! Faites honneur à une plante remarquable! Voulez-vous un descriptif de la Dandy Lion SX, la voiture à spores de demain? "Voiture à spores"? Ah-ah! Moi je trouve ça drôle.
Ned: Vous êtes Jeanine?
Jeanine: Ca pose un problème mes slogans? Je dirai bien "à couper le souffle" mais cela me semble redondant avec la pub qui passe en boucle à l'écran.
Chuck: Nous sommes là pour une affaire plus tragique sur Bernard Slaybeck.
Jeanine: Vous avez peut-être la mauvaise fleur, mais je ne connais aucun Bernard.
Narrateur: Elle mentait.
Ned: Vous êtes sûre?
Jeanine: Je sais c'que j'dis - [soudain] c'est une tarte?
Chuck: Elle a été faite exprès pour le destinataire du message de Bernard.
Jeanine: C'est dommage de gâcher une si bonne tarte. Dieu que ça sent bon... [sa bouche est entre-ouverte; Ned essuie son menton avec le pissenlit]
Ned: Ca dégouline.
Chuck: Mais Bernard a dit...
Jeanine: Il est mort, hein?
Narrateur: La fleur avait un secret.
Ned: Ouais, c'est exact. Excellent appétit. [Jeanine accepte la tarte et lance des regards aux alentours quand ils s'en vont]
Narrateur: Les informations de mannequin présentatrice lui permit de ne rien montrer.
Mark Chase: [parle fort] Temps de passer à l'étape suivante : la salle du crash test!
Chuck: Salle du crash-test?
Ned: Les mannequins. Ca te dit?
Narrateur: A l’abri des regards, la fleur se mit à pleurer. Comme le dessert riche en sucre qu'elle engloutissait, ses larmes ne resteraient en elle que dix minutes ou un quart d'heure, avant que son corps n'en soit purgé, comme si elles n'avaient jamais existé.
Mark Chase: Mesdames et Messieurs: bienvenue dans la salle du crash-test de la Dandy Lion! [glisse sa carte d'identification et la porte s'ouvre]
[SALLE DU CRASH-TEST: Chase emmène le groupe à l'intérieur, puis parle en anglais aux deux scientifiques qui s'y trouvent déjà] Scientifiques: J'aimerai vous présenter nos nouveaux vendeurs de Dandy Lion venant d'un petit territoire que j'ai nommé: l'Asie! [en japonais] Le Japon rocke! Numéro Un! Bonzaï! [en anglais, aux scientifiques] Scientifiques: Dites leur ce qui se passe ici.
Science Guy: C'est là que nous utilisons les unités électroniques anthropomorphiques.
Mark Chase: [en japonais] Les mannequins?
Science Guy: Pour tester notre Dandy Lion SX sur son intégrité structurelle, ainsi que la fiabilité de tous les systèmes de sureté et de freinage.
Mark Chase: On casse des voitures toutes neuves. Boum! Deska? Bon, qui veut tirer le levier? [Chuck lève sa main; Ned secoue sa tête et elle baisse sa main. Une femme asiatique tire sur le levier, activant un modèle de Dandy Lion attaché à un crochet: la voiture accélère vers le mur, dans lequel elle finit par se crasher dans un bruit retentissant!]
Narrateur: Alors que le groupe est excité à la vue du métal tordu et de la perte simulé de membres, Chuck est également excité à la vue de quelque chose d'autre [elle ouvre une porte blanche; elle blanchit, faisant signe à Ned de venir voir]
[SALLE DE STOCKAGE: Ned et Chuck entre pour trouver une pièce remplie de mannequins crash-test habillés de tenues oranges et de harnais, suspendus au plafond. L'un des mannequins n'a ni tenu, ni masque au visage]
Chuck: L'un d'eux n'est vraiment pas comme les autres.
Ned: Où sont passés ses vêtements?
Chuck: Où est passé son visage?
Ned: Bernard n'était peut-être pas fou.
[AU PIE HOLE: Ned, Emerson et Chuck son assis et discutent de l'affaire]
Chuck: C'est le mannequin.
Ned: Ou quelqu'un portant un masque de mannequin et une tenue orange. C'est Chuck qui a trouvé la clé.
Chuck: J'ai trouvé la clé.
Emerson: Une clé qui n'ouvre qu'une porte: le Professeur l'a tué dans le salon avec le pic à glace. C'est ça une clé. Ce qu'il nous faut c'est des preuves.
Ned: Tu dois reconnaitre que ça veut dire quelque chose.
Emerson: Peut-être une piste. Qui en a l'accès?
Chuck: Une présentatrice barjo, un technicien en colère, ça pourrait être n'importe qui.
Emerson: Je me suis renseigné sur ce fabriquant: ils ont lisé très gros sur cette Dandy Lion. Et beaucoup de concurrents en colère.
Chuck: On doit y retourner cette nuit..
Ned: Oh, c'est pas comme ça qu'on marche.
Emerson: On doit y retourner cette nuit. Voir si celui qui a pris ce mannequina a laissé des traces.
Ned: Olive! [rassemble la vaisselle sale et l'emmène au comptoir]
Olive: Oui!
Ned: On sort ce soir: rien d'intéressant, pas la peine d'expliquer. Tu pourras fermer le resto?
Olive: [regarde la vaisselle] Je croyais l'avoir fait.
Ned: Hein?
Olive: A demain matin!
Chuck: Salut, Olive! Salut, Digby! [le trio laisse Olive et Digby]
Narrateur: Souvent, Olive imaginait qu'elle avait un orchestre dans le coeur, musique qu'elle seule entendait, sauf lorsque son coeur se brisait et alors elle se déversait à la face du monde. [La chanson "Hopelessly Devoted to You" débute]
Olive: [chantant] "Guess mine is the not the first heart broken
My eyes are not the first to cry
Not the first to know there's just no getting over you
I'm hopelessly devoted - "
[La porte d'entrée s'ouvre et un couple entre; Olive s'arrête de chanter et les regarde]
Olive: Désolé, nous sommes fermés.
[ils partent et elle se remet à chanter; Digby aboît]
"You know I'm just a fool who's willing
To sit around and wait for you
Baby, can't you see there's nothing left for me to do
I'm hopelessly devoted - "
[la porte d'entrée s'ouvre à nouveau et un jeune homme entre avec un balais à nettoyer le sol à la main]
Manuel: [enlevant ses écouteurs] Bonsoir, Olive!
Olive: Bonsoir, Manuel!
Manuel: Je peux faire le sol?
Olive: Oui, vas-y! [elle continue son duo avec Digby, dansant derrière Manuel, qui bouge au rythme de la musique émanent de ses écouteurs]
"But now there's nowhere to hide
Since you pushed my love
And not in my head
Hopeless devoted to you
I'm hopelessly devoted to you ... "
Manuel: [enlève ses écouteurs] Tu as dit quelque chose?
Olive: [s'arrête brutalement de chanter] Non. [s'asseoit à une table et chante la dernière phrase de la chanson]
"Hopelessly devoted to you." [Digby lèche son visage]
Narrateur: Pendant qu'Olive songeait à son amour pour Digby qui contrairement au Pâtissier lui prodiguait des marques d'affection, et Digby songeait à combien il aimait le sel...
[SHOWROOM DANDY LION: Chuck, Ned et Emerson entrent]
Narrateur: ... Le Pâtissier songeait à quel serait la sentence pour une entrée par effraction sans précédents judicaires. [Emerson sort une carte d'identification]
Ned: T'as trouvé ça où??
Emerson: J'ai contacté la compagnie qui fabrique ces portes sous une identité. Ils m'ont donné un échantillon de badge que j'ai modifié en utilisant le code magnétique qui correspond au numéro de série de cette machine. C'est de la triche?
Chuck: Je ne sais pas: et ça? [sort un badge d'identification] J'ai distrait le gardien en le prenant dans mes bras: ma super poitrine l'a distrait pendant que de mes deux mains je prenais son badge. [le visage d'Emerson se décompose alors que Chuck glisse la carte et que la porte s'ouvre]
Narrateur: A cet instant précis, le Pâtissier ressentit un mélange de bonheur et d'excitation.
Ned: [à lui-même] Pourquoi est-ce toujours un mélange? [Ned et Chuck attendent près d'un modèle de voiture pendant qu'Emerson fouille les lieux]
Chuck: Que sais-tu d'Emerson à part qu'il enquête en privé?
Ned: Pourquoi vouloir tout savoir ? Quand tu soulève une pierre, trouves-tu de la chantilly? Non, tu trouves des verres. Je dis non au savoir.
Chuck: On ne s'est pas vu pendant plus de vingt ans: tu ne veux rien savoir sur moi? Moi je veux absolument tout savoir sur toi.
Ned: Ecoute, on a tous fait des choses dont nous ne sommes pas fier, on a tous des secrets.
Chuck: Quels secrets?
Emerson: Des squelettes dans le placard.
Ned: Exactement! Depuis quand tu nous écoutes?
Emerson: [distinctement] Ils y a des squelettes dans le placard.
[SALLE DE STOCKAGE: Le trio ouvre la porte et tombent sur des corps humains en tenus argentées à la place des mannequins qu'ils attendaient]
Chuck: C'est pas des squelettes.
Ned: Ce sont des cadavres. [lance sa montre et touche un corps]
Corps male: Hé! Rick! Rick Page! [tend la main instinctivement]
Ned: [se recule instinctivement] Heu, enchanté, quel est votre dernier souvenir?
Corps male: Hmm, je lisais les prévisions de ventes en me prélassant dans mon bain. C'est rasoir, ces prévision!
Chuck: Avez-vous déjà entendu parlé de la Dandy Lion?
Corps male: Non! Mais est-ce que je pourrais savoir pourquoi je suis accroché là dans un juste-au-corps?
Chuck: Une dernière volonté, une dernière pensée?
Corps male: Oh, je - [Emerson soupire, attrape la main de Ned et touche le bavard, le faisant taire à jamais]
Ned & Chuck: Hé!
Emerson: Si j'avais voulu parler à une bande de dingues en juste-au-corps, je serai resté aux beaux-arts.
Ned: Tu as fait les beaux-arts?
Chuck: [à Ned] Tu savez pas ça, hein? [Ned lance sa montre et touche un autre corps]
Corps femme: Aaaahhhh!
Emerson: Aaaahhhh! [s'arrête quand Ned se tourne vers lui, choqué]
Corps femme: [se calmant] Heu, j'ai fait un tour dans la grande roue à la fête foraine quand l'ado qui s'en occupait m'a dit que j'avais droit à un autre ... [surveille les alentours] ... tour.
Chuck: Avez-vous déjà entendu parlé de la Dandy Lion?
Corps femme: Non.
Emerson: Au suivant ... [attrape à nouveau le poignet de Ned]
Corps femme: Une seconde: J'ai signé un document dans lequel j'acceptais qu'on se serve de moi pour pratiquer des tests. Ca fout la trouille, mais quand on est mort, on est mort. Je suis morte? [Ned secoue la tête et la touche; ils quittent la pièce]
Chuck: Donc il n'y a rien d'illégal dans cette affaire?
Ned: Pourquoi Dandy Lion remplaceraient-ils tous leurs mannequins de crash-test par des cadavres?
Chuck: Et qu'est-il arrivé aux vrais mannequins?
Narrateur: Avant qu'Emerson Cod ne puisse répondre avec une remarque intelligente bien que légèrement insultante...
Emerson: Ssh, regardez... [dans le Showroom et derrière la table tournante, l'ombre d'une personne est marquée contre le mur, révélant Jeanine, sans sa tenue de pissenlit, pleurant et tenant les restes de la tarte de Ned]
Chuck: Jeanine?
[AU PIE HOLE: Le trio est compressé dans une alcôve du restaurant, observant Jeanine s'empiffrer de tarte. Elle essaye de parler avec la bouche pleine]
Chuck: Jeanine?
Jeanine: [prend un verre de lait et l'avale] Je n'ai pas pu vous parler plus tôt parce qu'ils m'observaient. Je me suis cachée pour qu'ils ne me suivent pas chez moi. La vérité c'est que: Bernard et moi on était très amoureux. Ca a commencé quand il est venu pendant qon heure de pause à une journée de formation et c'était le coup de foudre - Je ne pouvais pas décoller mes yeux de lui! Il m'avait hypnotisé, mon cœur battait la chamade et je ne pouvais pas détourner mon regard, je ne sais pas ce que c'était, j'avais des larmes plein les yeux, et je...
Narrateur: Et alors que Jeanine continuer de manger sa tartes aux fruits rouges, elle leur raconta l'histoire de son aventure amoureuse avec Bernard Slaybeck.
[FLASHBACK: Mark Chase montre à Jeanine et à d'autres hôtesses comment présenter et secouer une tige de pissenlit pour les clients]
Mark Chase: Présentez, présentez, présentez, présentez. Et ondulez, ondulez, ondulez, sur le cœur ... [Jeanine repère Bernard assis seul à une table, mangeant son sandwich; leur regards se rencontrent timidement]
Narrateur: Ils s'étaient rencontrés le jour où l'ingénieur avait assisté à sa formation lors d'une pause déjeuner. Leur attirance fut instantanée et ils avaient avoué tous les deux s'être repassé le film de cette première rencontre allongés dans leur lit cette nuit-là. ans son souvenir, elle serait légèrement plus rousse, sa blouse légèrement plus serrée, mais son sourire serait exactement identique. Jeanine, elle, se souviendrait de son regard timide mais plein de charme, de sa cravate rouge un peu moins large, et de son énorme sandwich au pain complet, graines de sésames, steak haché, salade verte et rondelles de tomates, accompagné d'un verre de lait à 2% de matière grasse. [plus tard, pendant la pause de Jeanine, elle écoute Bernard parler] En l'écoutant, Jeanine avait appris plusieurs choses à son sujet: l'ingénieur était gentil, l'ingénieur était seul, il s'était soudain animé lorsqu'il avait évoqué sa passion pour la chasse au papillon. Et quand il avait avoué qu'il les rendait toujours à la nature, la tête lui tourna et elle gloussa sans la moindre raison. [plus tard dans le Showroom, la Dandy Lion présente sur la table-tournant bouge et il y a de la buée sur les vitres] La jeune femme et l'ingénieur tombèrent éperdument amoureux, cachant leur liaison au reste du monde comme un secret d'Etat. Mais Jeanine du service promotion commença à sentir un fossé se creuser entre eux. [à la fin d'un jour de travail, Jeanine dit au revoir aux autres hôtesses pendant qu'elle attend Bernard, mais ne voyant sortir que les autres scientifiques du laboratoire, son expression passe de l'espoir au désespoir] Plus le lancement de la voiture approchait, plus Bernard travaillait tard. Il devint distant, insaisissable. [NUIT: sur l'autoroute, Jeanine suit Bernard - tous deux conduisent une Dandy Lion] Soupçonnant l'ingénieur en sécurité de lui être infidèle, elle commença à l'épier. Il n'y avait personne d'autre: seuls de mystérieux voyages vers les ténèbres.
Emerson: [regarde soudain aux alentours] Où est-elle passé?
Jeanine: [revient à la table] Désolée, toilettes! De la menthe?
Chuck: Non merci.
Ned: Où allait-il, Bernard, la nuit dans sa voiture?
Jeanine: Je n'ai jamais su. Et quand je lui ai demandé de s'expliquer, il n'a pas voulu répondre. Je pensais qu'il était parano, jusqu'à ce qu'il meurt. [regard d'un air appuyé Emerson et son assiette de tarte] Vous allez finir ça?
Emerson: Oui.
Chuck: J'aurai aimé savoir ce qu'il faisait...
Jeanine: Oh, j'ai trouvé! [son sourire disparait quand son regard vers Emerson se durcit en une détermination de fer, le déstabilisant. Ned finit par donner la tarte d'Emerson à Jeanine, qui l'engloutit en deux secondes. Ils quittent le Pie Hole]
Jeanine: C'est plus facile si je vous montre!
Chuck: Preum's!
Ned: Chuck!
Chuck: Je déteste être à l'arrière!
Ned: Morte! Encore! Pour toujours.
Chuck: Okay...
Emerson: Eh-heh-heh. [sur la route, Jeanine conduit sa Dandy Lion pendant que Ned la suit dans sa voiture]
Chuck: Elle ne va pas très vite.
Ned: Cette voiture ne peut pas avoir un gros moteur.
Emerson: Peut-être qu'elle l'a mangé. [Ned rigole]
Chuck: c'est pas drôle: elle a visiblement un trouble sérieux.
Ned: Qu'est-ce que tu veux dire?
Chuck: Vraiment? Cette fille a toute une vie secrète dans les toilettes. Et je sais exactement ce qu'elle ressent.
Emerson: Moi aussi.
Chuck: Je déteste les secrets! Maintenant j'en suis un: tous ces déguisements, toujours se cacher des autres.
Ned: Je déteste les secrets aussi.
Chuck: Mais tu aimes les secrets: tu veux marier des secrets et avoir des petits bébés mi-secrets mi-humains. Et bien moi aussi j'ai un secret: mes tantes me manquent et si je ne peux les retrouver, alors il ne me reste que toi. Ce qui est génial mais je connais rien rien de toi depuis tes neuf ans.
Ned: Hé bien, en gros, je fais des tartes et je réveille les morts: je vis une vie très protégée.
Chuck: J'ai déjà vécu une vie protégé. Mais ce n'était pas aussi protégé que tu pourrais le penser: Tante Lily avait une collection très large de littérature érotique historique, cachée dans le cellier à lait.
Ned: [souriant] Le cellier à lait ... [Emerson fait une grimace]
Chuck: Bon, la salle à fromage, l'endroit bizarre sous la maison, peu importe.
Emerson: Je veux bien vous payer tous les deux pour ne pas avoir cette conversation en face de moi.
Chuck: Mais on est pas face à toi. On se trouve à côté et derrière toi.
Ned: Tu ne peux pas venir devant Chuck.
Narrateur: Malheureusement pour Jeanine, peu importait là où elle était placée. [dans la voiture de Jeanine, le tableau de bord devient fou et des étincelles volent avant que la voiture ne finisse par exploser. Ned freine d'un coup alors que les débris s'éparpillent]
[CHAMBRE D'HOSPITAL: Jeanine est coincée dans un plâtre recouvrant tout son corps. Chuck a dessiné des lèvres sur le plâtre et finit de dessiner les sourcils]
Chuck: Et voilà: comme si c'était neuf.
Jeanine: Comment je suis?
Ned: Un vrai top model.
Jeanine: Vraiment? Vous ne trouvez pas que ces bandages me rendent grosse?
Ned: Pas du tout.
Jeanine: Oh il est charmant! [à Chuck] Il est toujours aussi charmant?
Chuck: Faut pas me demander.
Emerson: Ecoutez, un poseur de bombe s'est donné beaucoup de mal pour vous empêcher de nous montrer ce que vous deviez nous montrer.
Jeanine: Les corps.
Ned: Quels corps? Les corps morts? On a déjà trouvé ces corps là.
Jeanine: Non. Ceux dans le gros trou.
[DANS LES BOIS, LA NUIT: Le trio s'approche d'un énorme trou rempli avec les mannequins crash-tests]
Chuck: C'est si triste.
Ned: Pourquoi quelqu'un ferait-il cela?
Emerson: Une seule façon de savoir. [Ils sautent tous dedans]
Chuck: C'est quoi tout ça?
Emerson: L'un de ses gars a un disque dur intégré à sa tenu pour enregistrer les données des crash-tests. Tu enterres les mannequins, tu enterres les données.
Ned: Pouvait pas juste les effacer?
Emerson: On ne peut jamais rien effacer complètement.
Chuck: Pourquoi y a-t-il des morts sur les crochets et des mannequins plastiques dans les tombes?
Emerson: La compagnie a du échanger les cadavres pour qu'il n'y ait pas de sauvegardes permanents des résultats aux crash-tests, après tout les morts ça ne parle pas. [entend une branche craquer] D'habitude. [le trio se retourne et lève les yeux vers un mannequin crash-test humain, tenant un taser dans chaque main. Il tire d'abord sur Emerson et Ned. Alors qu'ils tombent à terre, le mannequin sort un troisième taser et tire sur Chuck]
Narrateur: Tandis qu'une décharge de 10000 volts faisait crépiter le cerveau du Pâtissier au pont qu'il perdit connaissance, Olive, elle, n'avait pas cette chance.
[CHAMBRE D'OLIVE: Olive et Digby sont au lit. Elle se tourne vers le chien]
Olive: Digby, t'es réveillé? [il geint et se tourne vers elle] J'arrive pas à dormir non plus.
Narrateur: Fermer les yeux ne faisait que rendre ses visions du Pâtissier et de sa pétillante brunette sortie de nulle part encore plus vive et licencieuse. [MONTAGE: Ned et Chuck prennent un bain aux chandelles, riant, se versant du champagne et s'embrassant]
Olive: Oh, beurk.
Narrateur: Olive décida alors de ne plus se laisser abattre par cette histoire.
Olive: [s'assoit] On ne dort plus. On va faire un tour.
[CENTRE DE TEST DANDY LION: Le trio se réveille. Ils se trouvent chacun enfermé dans un sac mortuaire, les mains attachées, à l'intérieur d'une Dandy Lion. Ils voient le mannequin crash-test humain tenant un crochet. Il marche d'un air menaçant vers eux et les titille en faisant crisser le crochet sur le pare-brise. Le mannequin enlève son masque et révèle... Mark Chase. Il secoue la tête et sort un mouchoir pour essuyer la graisse sur sa main]
Mark Chase: La construction automobile est une sale affaire.
Narrateur: Le meurtre n'était pas une affaire nouvelle pour Mark Chase.
Mark Chase: Heureusement, les sacs à cadavres gardent les choses propres.
Narrateur: Voici les faits: en procédant à toute une série de crash-tests, Bernard Slaybeck avait découvert que la Dandy Lion était une très dangereuse voiture. [FLASHBACK: Dans le labo, Bernard tire des mannequin fumant et en bien mauvais état, les uns après les autres, clairement perturbé] Bernard supplia le PDG d'annuler le lancement de la voiture, mais Mark Chase avait d'autres projets. [Mark Chase propose une liasse de billets à Bernard, qui refuse et tournent les talons; Mark Chase se baisse et pose le masque sur son visage] Tel un revolver fumant, les mannequins fumants devaient être enterrés. L'entreprise avait investi des millions dans la Dandy Lion, il savait que garder ce terrible secret serait moins couteux que de stopper la production. Sa décision était prise, son plan échafaudé. Si les mannequins devaient disparaitre, devaient aussi disparaitre tous les gêneurs. [Bernard glisse sa carte pour partir mais elle ne marche pas. Il se retourne et voit Mark Chase déguisé en mannequin: Mark tire au taser sur Bernard. Inconscient, le mannequin le place dans une Dandy Lion, le scelle dans un sac mortuaire et tire sur le levier pour démarrer le crash-test. Bernard se réveille et hurle quelques secondes avant que la voiture ne s'encastre dans le mur] Reprenant connaissance alors qu'il fonçait vers le mur de crash-test, l'unique pensée de Bernard fut pour Jeanine à qui il aurait tant aimé avouer tout son amour. Le sens du détail et de l'organisation de Mark Chase l'avait bien servi en tant que PDG, et après, en tant qu'assassin. [Le mannequin envoie de la peinture rouge sur le panneau de signalisation, et place le corps de Bernard au milieu de la route] Sa mise en scène achevée, il décréta que la Dandy Lion sortirait à la date fixée et que personne ne pourrait s'y opposer.
Mark Chase: [parlant et gesticulant avec un air de maniaque] La Dandy Lion, c'est le couronnement de toute ma vie sur Terre: c'est la voiture verte par excellence, née de milliers de nuits blanches, d'abus intense de Ritalin et d'un intérêt sublimé pour la botanique! Et qu'importe si, de façon improbable mais pas impossible, le véhicule dépasserait les 110 kilomètres heure, feux de route en marche et sièges chauffants sur faible, un court-circuit de la radio créerait une réaction en chaine qui exploserait la voiture et son précieux chargement en mille morceaux!
Narrateur: Tandis que Mark Chaise continuait son monologue, inconscient qu'il était complètement inaudible depuis l'intérieur des sacs mortuaires dans l'habitacle de la voiture, Chuck se demandait pourquoi il fallait toujours qu'elle meurt quand tout avait l'air de bien se goupiller.
Chuck: Quel salop. [Elle se tourne vers Ned]
Narrateur: Et bien qu'il ne l'entendit point, Ned eut soudain envie de tout lui dire: ses bêtes noires, ses plats préférés, ses peurs, ses rêves et toute la joie qu'elle avait amenée dans sa vie.
Mark Chase: Sayonara! [se déplace pour attacher le crochet au devant de la voiture]
Narrateur: C'était la fin. Encore une fois.
Chuck: Adieu. [elle et Ned s'embrasse au travers des sacs mortuaires]
Narrateur: Emerson Cod n'aimait pas tricoter en publique, mais il sortait souvent avec ses aiguilles, au cas où l'occasion de confectionner un bonnet de ski se présenterait. [utilise l'aiguille pour déchirer le sac, puis se penche entre les deux amants et dézippe le sac de Ned]
Emerson: Conduis! [Ned lance la voiture en marche arrière alors que Mark Chase est sur le point d'attacher le crochet à la voiture. Ils sortent du garage et prennent la direction de l'autoroute. Mark Chase monte dans un Hummer et part à leur poursuite]
Narrateur: Si seulement le Pâtissier avait entendu le tueur s'exclamer que la Dandy Lion SX était bien plus que la voiture écologique de l'avenir; s'il avait aussi entendu que c'était un piège mortel, une bombe à retardement au pissenlit!
Mark Chase: Alors, quand est-ce qu'il va accélérer! [les accroche par l'arrière]
Emerson: Ned, vas-y, envoies la sauce!
Chuck: Elle se traine cette voiture de l'avenir!
Ned: La voiture de l'avenir devrait pouvoir voler. Ca nous serait utile, une voiture volante! [Le Hummer les pousse hors de la route et la Dandy Lion dévale la falaise pour atterrir sur la route dessous, le Hummer toujours derrière eux. Cependant la police apparait et arrête Mark Chase]
Narrateur: Si, de façon improbable mais pas impossible, le véhicule dépassait les 110 kilomètres heure, feux de route en marche et sièges chauffants sur faible, un court-circuit de la radio créerait une réaction en chaine qui exploserait la voiture et son précieux chargement en mille morceaux! Jeanine avait été la première victime malencontreuse; et maintenant... [alors qu'ils entrent dans la ville, le tableau de bord devient fou et des étincelles volent; la Dandy Lion s'approche rapidement d'une personne devant le Pie Hole]
Chuck: Attention! [ils se mettent tous à hurler alors que Ned appuie sur le frein pour éviter d'écraser Olive et Digby; Ned sort de la voiture et s'approche d'une Olive soulagée]
Narrateur: Le Pâtissier n'avait jamais été aussi heureux de voir Olive. Olive n'avait jamais été aussi heureuse de voir le Pâtissier.
Ned: Ca va?
Olive: [rêvant] Maintenant oui.
Narrateur: Ce que le Pâtissier avait fait cette nuit-là n’était pas particulièrement romantique.
Ned: Tu peux nous aider à sortir de ces sacs?
Olive: [brisant sa rêverie] Bien sûr.
Narrateur: Pour Chase, la chasse était finie: voyant son plan déjoué et la police approcher, le fabriquant de voiture tenta de fuir quand il s'aperçue qu'il n'avait plus de carburant. Contrairement au Pâtissier et à ses amis, la société Dandy Lion ne survit pas une fois que ses sombres secrets furent révélés.the Les responsables furent punis de leurs terribles forfaits.
[CHAMBRE D'HOSPITAL: Jeanine est sortie de son plâtre et guérit rapidement; elle lit des journaux sur la nourriture saines, pendant qu'une infirmière surveille le moindre de ses mouvements]
Narrateur: D'autres, soulagés que l'être aimé n'était pas mort en vain, demandèrent à se faire aider et surveiller 24h sur 24 par une nutritionniste professionnelle.
[BUREAU D'EMERSON: Il place l'argent de la récompense dans une chaussette tricotée, et place cette dernière dans un tiroir rempli de chaussettes]
Narrateur: quant à Emerson Cod, il compris que ce ne serait pas demain la veille qu'il cesserait le tricot puisque la morte qui ne l'était plus semblait bien décidée à s'installer.
[AU PIE HOLE: Ned et Chuck sortent par la porte d'entrée, passant devant une Olive toujours pleine d'espoir]
Narrateur: Un évènement que le Pâtissier célébra.
Olive: Je ne lâche pas l'affaire, Digby.
[DEVANT LE PIE HOLE: Ned et Chuck montent à l'avant de la voiture. Il y a désormais un séparateur en plexi glace avec des trous de respiration entre les deux sièges]
Ned: Monte.
Chuck: Devant? C'est toi qu'a fait ça?
Ned: Tu peux conduire, maintenant, toi aussi, si tu veux. [timidement] Mais je dois t'avouer que j'aime bien être au volant.
Chuck: [souriant] c'est vrai? Ca, je ne m'en serai pas doutée. [regarde les gants en plastiques placés sur le séparateur] C'est quoi ce gant?
Ned: C'est pour, heu ... [son œil cligne] accéder au volant en cas d'urgence.
Narrateur: Il mentait.
Chuck: Parfait. C'est ce que je pensais. [elle place sa main dans le gant et ils se tiennent la main]
Narrateur: Elle mentait, aussi.
FIN.
Fait par Elixir88